Le primitif de l'art
Dans un fauteuil de cuir rouge, chaud, au coin du salon, lumière oblique
sous une fenêtre opaque, j'ai retracé les cartes d'un long voyage, sans escale.
Sans mouvement.
La pensée trace les chemins et le crayon porte les bagages d'un campement fictif…
la tribu sort des buissons de papier. Échanges de gestes, de liqueurs impossibles et de trophée jamais conçu.
Rien de ce que vous voyez n'existe.
Que de voyages, que de découvertes… des rencontres et des aventures, il y en a eu, oui.
Moite, à travers l'épaisse jungle, séché, au vent des déserts orangés, suspendu, aux falaises verdoyantes d'un Indien d'Océan. N'avons-nous pas vécu, n'avons-nous pas rêvé ?
Le trait, primitif, d'une culture de salon,
d'une amarre en voyage devient le plus beau des rêves,
le moins flou.
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